J’ai pris une claque des plus puissantes de toute ma life et peut-être toi aussi
Bon, avant ça, faut que je te raconte comment c’est arrivé. Hier, je me baladais dans la forêt, pas loin de chez moi. À un moment, il y a un arbre qui obstrue le chemin et tu es obligé de passer par-dessus. Ce que je fais à chaque fois.
Là, je le fais, et ma cheville droite s’enfonce dans un trou, fait un angle de 90°, je la sens et l’entends craquer, et une putain de douleur m’envahit.
Un peu le même délire que lorsque tu te cognes le petit doigt de pied sur un meuble et que tu te demandes quel connard a foutu ce putain de meuble à cet endroit (alors que c’est toi). Tu captes le truc ?
Bon, il s’avère que j’ai une bonne mobilité et une bonne flexibilité, donc la douleur était présente, mais ça allait.
Tu sens la descente aux enfers arriver ?
Je passe une bonne nuit (pour une fois), et d’un coup j’entends le bruit de chargement de mon iPhone. Pour ceux qui en ont, vous savez de quoi je parle. Ça fait un petit bruit, sympa. Sympa quand c’est pas en pleine nuit et que ça ne te le fait pas deux fois de suite et te sors de ton sommeil réparateur.
Bon, comme à mon habitude, au bout de la deuxième fois je décide de me bouger parce que je sais qu’il y a un truc derrière.
J’oublie que j’ai mal à ma cheville et je me lève comme s’il n’y avait rien.
Crois-moi, elle me l’a vite rappelé. Je décide donc d’être un peu plus doux dans mes mouvements (je viens de prendre conscience de ça à l’instant, c’est hilarant putain).
J’ouvre mes yeux à la main, parce qu’ils étaient grave collés (un délire ça aussi), je me lève, pose doucement le pied et je regarde mon tel. Je vois 04:04.
Je me dis bon, ok, c’est quoi le bail ? J’allume la lumière parce qu’une subite envie de pisser m’envahit, et j’avais la gorge plus sèche que le désert du Sahara.
J’en profite pour regarder ma cheville, je vois qu’elle a doublé de volume et là, je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe.
Je commence à être envahi d’une angoisse terrible, mon bide se noue comme jamais, je commence à avoir un peu des vertiges, je sens des gouttes de sueur sur mon front.
Je décide d’aller me poser sur les chiottes, en me disant “avec ce mal de bide, à tout moment il se passe une singerie”.
Là, ça devient encore pire, des acouphènes arrivent, j’ai l’impression d’avoir écouté la musique à fond toute la nuit, d’être bourré sans l’être et je n’ai plus aucune force.
Je m’écroule à quatre pattes par terre et je décide de laisser faire mon corps, en gardant une sérénité profonde.
“Ce qu’il se passe, c’est ton corps qui a détecté quelque chose et qui te protège, reste serein à l’intérieur”.
Je suis à quatre pattes, je tremble, ma respiration est rapide, je sens le goutte de sueur couler sur mon front. Un moment je me dis “faut que j’aille dans le salon”.
Je vais puiser dans les dernières forces qui me restaient, je me relève en ayant l’impression d’avoir le poids du monde sur le dos, je me regarde dans le miroir et je vois un mec aussi blanc que la neige.
Malgré tout ça, je reste serein avec moi-même.
Je sors des chiottes et me dirige vers mon salon. Je mets un plaid sur moi parce que je me caille les couilles, et je m’écroule une deuxième fois par terre, mais cette fois allongé.
Je ferme les yeux et essaie de respirer tranquillement. Le délire passe, et je décide de retourner dans mon lit, et de me coucher.
Là, impossible de me rendormir directement, bien-sûr. J’ai pas eu tout ça pour rien. Je commence donc à rentrer dans un état profond et puissant.
“Tu vas rester entre deux encore longtemps ?” j’entends d’un coup.
“Entre deux quoi ?” je rétorque.
“Tu dois faire un choix, celui de prendre position. Tu ne peux pas rester éternellement entre l’un ou l’autre, c’est le moment de faire ce choix et de l’assumer pleinement. Tu n’es pas dans l’ombre, c’est une image que tu te donnes pour ne pas assumer ton vrai amour. Tu as peur d’aller dans l’amour parce que tu as vraiment peur de ta puissance, tu as peur de tout ce que tu peux accomplir. Ton ombre à toi, c’est l’amour”.
“C’est le moment de choisir, et tu ne peux continuer sur la même voie à être entre deux. Tu dois prendre position, maintenant. Tu n’es pas venu ici pour travailler avec l’ombre, mais pour travailler avec l’amour, avec la lumière”.
“Je choisis l’amour alors. Je décide d’abandonner ces concepts d’ombres et de me concentrer seulement sur le partage de l’amour”. Je répondis
C’est tout ce dont je me souviens, mais il eu d’autre chose qui ont été dites.
Suite à ça, une vague m’envahit, une vague d’amour. Mon corps vibrait de fou, j’avais la chair de poule d’une intensité jamais connue jusqu’à présent. Je sentais qu’il y avait beaucoup d’énergie également autour de ma cheville.
Face à un amour aussi puissant, la seule chose qu’il te reste à faire, c’est de l’accueillir et de pleurer. Mes yeux me brûlaient comme si tu avais passé cinq heures devant un écran la nuit, mais je pleurais.
J’ai compris qu’à ce moment-là, un nouvel engrammage s’était effectué en moi, un truc extrêmement puissant, avec un amour de ouf.
Je n’avais jamais connu de telles sensations. Ça va bien plus haut et plus loin que tout ce que j’ai pu expérimenter.
Ma cheville est moins douloureuse (comparé à 4h du mat) et je sens que la guérison sera plus rapide que prévue.
Derrière tout ça, j’ai compris une chose. L’amour, ce n’est pas être faible, ni être dans un monde de bisounours. (Comme je le pensais)
L’amour c’est être fort et être puissant. C’est ce qui crée la vie et ce qui nous a créés nous.
C’est ce qui crée les planètes, les univers, les cosmos, les petites herbes que tu arraches devant chez toi parce que ça fait dégueu.
C’est ce qui crée la connexion entre deux êtres,
C’est ce qui crée le café que tu bois chaque matin dans ton café préféré.
C’est la glu qui connecte le tout avec le rien et le rien avec le tout.
C’est la connexion invisible qui vient se mêler entre toi et cette limace que tu regardes avancer depuis dix minutes.
Ce sont les câlins que tu peux faire à ton/ta partenaire en rentrant du boulot, ou à tes enfants. C’est le bisou sur le front avant de dormir que tu peux recevoir de la personne que tu aimes.
C’est la léchouille de ton chat sur le nez qu’il peut te faire (quand il ne te le mord pas)
Toute notre vie est remplie de cet amour invisible, parce qu’il n’a pas besoin d’être visible. Il est là, à disposition, et ceux qui veulent le recevoir le prennent.
C’est aussi simple que ça, parce qu’il n’y a pas de complication à avoir.
Ouvre-toi à l’amour et l’amour s’ouvrira à toi.
Si c’est un truc ce que tu décides d’avoir dans ta vie de façon quotidienne, tu sais où me trouver.